jeudi 1 décembre 2016

La gamme Herta, ou pourquoi ça commence à bouger dans le monde végé

Tatoum, me revoilà pour un nouvel article :)

Comme vous n 'êtes pas sans savoir, Noël arrive, et avec lui la consommation importante de foie gras, saumon, et diverses petites choses carnivores que nous avons décidé, végé, de ne plus avoir dans nos assiettes.  Période difficile pour les végés, et ceux qui veulent le devenir.  Et c'est le cas de mon homme.
Mon cher et tendre n'est pas végétarien. Il n'a jamais voulu l'être. Il comprend mes motivations, (encore heureux...) mais pour lui, ce n'est pas nécessaire.
Il n'a cependant jamais été un très consommateur de viande. Il n'aime pas les produits de la mer, et mange très peu de viande rouge.
Je dois dire que cet aspect de sa personnalité m'a beaucoup avantagé dans mon approche du végétarisme. En effet, j'ai toujours été une grosse carnivore.
Je n'ai pas arrêté la viande car je n'aimais pas ça. Moi, avant, j'étais la fille qui prenait au restaurant le tournedos de boeuf avec sa sauce aux morilles, ou qui pouvait se contenter d'une boite de thon à la tomate comme dîner. Aussi, le fait que Minou (oui c'est son petit nom) n'aime pas plus la viande que ça m'a aidé. Pas de tentations, donc moins d'envie, et plus de facilités (du moins, c'est mon cas).

Les années ont passé, et Minou a développé quelques symptômes inquiétants au niveau des intestins. Des douleurs abominables, le clouant au lit. Selon les médecins, ce sont des colites, ou parfois des calculs biliaires (on ne savait pas toujours avec exactitude ce qu'il avait, tant la douleur était forte et intense, et située à différents endroits). Nous avons vécu avec ça, jonglant entre les médicaments, les visites chez l'échographe. Jusqu'à il y a un mois.
La douleur a été telle que le médecin a pensé que mon chéri faisait des coliques néphrétiques. Je vous laisse imaginer, pour ceux et celles qui en ont eu, la douleur qu'il a éprouvé. Le médecin lui a donc conseillé de changer entièrement son alimentation, limitant sa consommation de viande et de produits laitiers.
Drame. Minou ne se voyait pas se passer de son morceau de poulet presque quotidien. Aussi il a délaissé les produits laitiers, petit à petit, mais ne pouvait se passer de sa viande. Jusqu'au soir fatal où il a consommé des hamburgers maison (tout était maison, pain, sauce, salade bio, ne différenciait que le steak qui était au soja pour moi et au boeuf pour lui). Nuit d'horreur.

Il a donc décidé, bon gré malgré, d'arrêter de manger de la viande. Pire, un certain dégoût pour cet aliment lui est venu (pour vous dire, il a même délaissé son mac do qu'il dégustait d'habitude avec plaisir).

Donc, nous voilà, 1 mois après cette décision.

Le problème principal de mon homme a été le fait de se séparer de la viande et de son goût. Il m'a donc proposé de me lancer dans les substituts de viande.
Je dois avouer que je ne m'y suis que très très peu penchée dessus durant mon végétarisme, et que la seule expérience que j'ai eu avec un plat de ce type a été désastreuse.
En effet, après l'ingestion d'un steak Sojajun, j'ai eu une migraine épouvantable. Ensuite j'ai réitéré, en me disant que ce n'était pas forcément une cause à effet, et de nouveau une migraine affreuse.
Du coup autant dire que j'en était légèrement dégoutée...

J'ai donc décidé de retenter l'expérience. Le choix de mon chéri s'est déjà porté sur les produits Herta et Céréal. Je ne le savais pas, mais Herta s'est lancé dans une marque de produits végés.
La pensée première de mon chéri, et je suis d'accord avec lui, c'était de bouleverser le moins possible nos habitudes de courses (assez drôle, car c'était mon souhait aussi quand je suis devenue végé...).
Hors de question de devoir se taper 20 min de route en plus pour faire des courses pour acheter des produits spéciaux.
Du coup Herta et Céréal semblaient pour lui une bonne alternative.

Je dois avouer que ce qui m'a dérangé dans les produits Herta et Céréal, c'est que ce n'est évidemment pas bio, ni d'une composition parfaite. Mais bon. Si ça peut aider Minou, je me lance.

On commencé donc par les Nuggets de chez Céréal.



Autant dire que j'étais moyennement emballée, les nuggets je n'ai jamais aimé ça quand ils étaient au poulet, je ne vois pas pourquoi je m'en imposerais en tant que végé.

C'est donc sans grande conviction que nous avons dégusté nos premiers nuggets végé.

Pour ma part, j'ai aimé mais sans plus. Je n'ai pas retrouvé le goût du poulet (peut-être avais-je oublié le goût des nuggets aussi). J'ai trouvé ça assez bourratif aussi.
Mon homme quand à lui a été complètement bluffé, tant par le goût que par la consistance. Ce premier essai a donc été une réussite pour lui, un peu moins pour moi.

Ensuite nous nous sommes lancés  dans l'émincé, type émincé de volaille, de chez Herta.



Pour ce qui est de la texture, j'ai été assez troublée, on aurait vraiment dit des morceaux de poulet. On les a fait grillé avec des oignons, ajouté du curry et un peu de crème. Franchement très bon, j'ai même retrouvé le goût du poulet. Ce qui peut étonner certaines personnes, c'est sûr.
Je pense que ça peut être pas mal dans les sandwichs aussi.

Notre dernier essai, le steak de soja et blé.


Pour cet essai, j'ai pour ma part passé mon tour, étant donné mes expériences. J'ai préféré mettre dans mon hamburger une tranche de chèvre pané (bon je sais que ça peut rebuter certaines personnes).
Chéri s'est fait son hamburger comme d'habitude, mais en remplaçant le steak de boeuf par celui au soja.
Je crois que c'est cet essai qui m'a vraiment le plus perturbée. Le goût, la texte, ressemblaient vraiment au steak du mac do (c'est pas une référence je sais). Donc bon les personnes qui aiment le vrai steak haché, le bon fait maison ne seront jamais contentés par ce steak au soja. Mais pour les autres... Vraiment c'est bluffant.

Mon verdict ? C'est que la gamme Herta est bluffante.
Je sais qu'il existe un débat au sein de la communauté végétarienne qui m'a toujours semblé aberrant. Celui des pros et contre la fausse viande.
Je n'ai jamais compris les arguments de ceux qui sont contre.
Comme je l'ai déjà dit plus haut, j'ai pour ma part arrêter de manger de la viande pas parce que je n'aimais pas ça, mais par conviction.
Pourquoi ne pourrais-je donc pas apprécier à nouveau le goût et la texture de la viande à travers des produits qui ne leur font pas de mal ? Quel est donc le mal à ça ?

Mon problème par contre c'est la composition.
Clairement, je pense que si on veut manger végé, c'est parce qu'on est dans une démarche globale. on cherche à manger plus sain. Donc pour une longue consommation, je ne suis pas sûre que cette gamme soit au top.

Je suis donc allée dans mon Biocoop préféré, et j'ai trouvé plusieurs alternatives. C'est fou comme ce marché se développe, je trouve ça génial.

Nous avons donc fait une petite raclette (repas léger....). D'habitude, je mixe les salades, et là nous avons ressorti ces tranches là :

 ,
L'aspect est bluffant n'est-ce pas ?
Il faut dire que j'attendais beaucoup de ces tranches, car la charcuterie, c'est une des choses qui me manque le plus. Du coup j'avais vraiment hâte de gouter.
Le moins qu'on puisse dire c'est que j'ai été bluffée et même dérangée.
Ces tranches ont exactement le goût de la mortadelle. Je pense que ça peut être très perturbant pour certains personnes.
En goûtant ça, je me suis aussi posée la question de la composition de la véritable mortadelle. En regardant la composition de ces fausses tranches, j'ai pu voir qu'il y avait dedans outre du blé et de l'eau, beaucoup d'épices.
On peut donc se dire que la charcuterie faite avec du porc (mon dieu) est recouverte d'épices en tout genre.
Bref, tout ça pour dire que je ne me priverais pas de consommer cette charcuterie végétale, tant par le goût, que pour le plaisir d'avoir ma propre petite assiette de charcuterie végane aux réunions de famille spéciale cochonailles.

J'ai acheté pleins d'autres petites choses, je vais testé et je vous redis.

Et vous que pensez-vous de ces produits ? :)

dimanche 10 avril 2016

Mon avis sur les cotons démaquillants lavables

Bonjour bonjour,

j'espère que votre week-end c'est passé aussi bien le mien...
Au programme ici amis, famille, marché bio et local et réapprovisionnement dans la fromagerie du village voisin de celui de mes parents, bref très contente :)

Bref, aujourd'hui j'avais envie de vous parler de mon dernier achat bio-écolo, à savoir les cotons lavables.

Il faut savoir que je me maquille tous les jours pratiquement. C'est une vraie passion pour moi. Du coup, tous les jours, j'use 3 cotons démaquillants environ.
Si on fait un rapide calcul, on se rend compte que je jette pratiquement 1000 cotons par an. C'est juste énorme !
Les cotons démaquillants, c'est une production couteuse en eau, utilisant des pesticides et des produits chimiques, et très peu éthique (conditions de travail très difficiles pour les paysans qui cultivent le coton...).
Les cotons saturent nos poubelles, c'est un véritable poids pour notre environnement.

J'ai donc décidé d'utiliser des cotons lavables.
Je me suis tourné vers des cotons en bambou, que j'ai acheté chez Douxdoubs. J'ai acheté 7 cotons en bambou pour tester.
Voici les bêtes :

Test avec un maquillage relativement important (teint complet + sourcils + lèvres + maquillage des yeux très foncés). Je l'ai utilisé avec mes produits de d'habitude. 

Et voici mon avis :

Avantages : 

- mon visage a été très bien nettoyé. Vraiment, je n'y ai vu aucun changement comparé à mes autres cotons. Aucune trace de maquillage. Et c'est bien ce qu'on lui demande non ? 
- économique ! Le paquet de 7 m'a couté 10 euros ( bon franchement au rythme de mon utilisation j'en aurais besoin de plus), et on peut les utiliser entre 300 et 400 fois. C'est vraiment pas mal. 
- Au niveau du lavage, je les ai mis dans un petit filet et hop à 40 degrés à la machine. Le séchage ultra rapide, donc vraiment pas très compliqué à gérer. 

Inconvénients : 

- Au vu de la couleur des cotons, difficile de voir s'il reste du maquillage ou pas... Bon je pense qu'on pourrait en trouver en blanc.
- La texture me semble un peu rêche pour ma part. Bon, après un lavage, ils étaient déjà un peu plus doux, et apparement, il existe plusieurs matières pour les cotons, certaines étant plus douces (je n'ai pas testé d'autres matières). Mais pour des peaux sensibles, je pense que le bambou peut être un peu rêche. A voir. 


En résumé, je suis assez contente de mon achat. Je pense en recommander pour tourner un peu plus, car 7 c'est trop peu. 

Et vous ? Vous aimez, vous avez testé ? 

mercredi 6 avril 2016

Et si on consommait différemment ?

Bonjour bonjour,

tout d'abord, un grand merci pour les visites que j'ai, ça me fait plaisir de voir du monde sur ce blog :)
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais j'ai fait un petit ménage sur ce blog, supprimé des articles, un peu modifié la mise en page... En supprimant des articles j'ai supprimé des commentaires, ça me soule un peu mais bon :( (oh immonde déveine...). 
J'ai aussi créé une page facebook. N'hésitez pas à y aller, j'y mets régulièrement des petits posts.  Bon pour le moment, c'est pas la folie niveau j'aime, mais tant pis, je m'amuse, ça me plaît, je partage avec quelques personnes et c'est ça le plus important :) (bon ceci dis je me sens un peu seule pour le moment, j'ai l'impression de me parler à moi-même en aimant mes propres publications, ça fait très moi-je-m'aime).

A travers ce blog, je me balade de plus en plus sur les réseaux sociaux, et l'envie de changer ma façon de consommer est arrivée naturellement, au fil de mes lectures.

Consommer mieux, local, bio, bref, différemment, c'est un peu le rêve de toutes les personnes qui veulent changer leur mode de vie, pour du plus sain.

Pour ma part, avec mon compagnon (et mon fils, qui du haut de ses 3 mois, est, je suis sûre, entièrement d'accord), nous avons décidé, d'ici quelques mois, de ne plus aller en supermarché (dans la limite du raisonnable, les denrées telles que les piles par exemple, je ne vais pas aller les acheter au marché !).
Viens alors la réflexion des différents endroits où nous pourrions faire nos courses, afin de respecter nos exigences. On a pensé à plusieurs petites choses :

bon heu le mien ne ressemble absolument pas ça
en plus on se les gèle
- les magasins bios, notamment Biocoop (on en a un tout près de chez nous). Bon, c'est vrai qu'au moins, on y trouve de tout (enfin plus ou moins), que c'est bio (mais pas toujours local, même pour des produits qui pourraient l'être). Mais bon le souçi pour ma part... C'est le prix ! Non mais peut-être que certaines personnes s'y retrouvent, c'est peut-être moi qui achète n'importe comment, mais personnellement quand j'y vais je me retrouve avec des notes astronomiques ! On est des mangeurs raisonnables, mais on reçoit quand même pas mal. Pour notre part, ça nous convient, pour des achats en petite quantité de chose assez spécifique.


- le petit épicier du coin, la petite crémerie, le petit boulanger... Bref les commerces de proximité. Malheureusement, je me retrouve avec la problématique du bio et parfois du local. Ma crémière est super sympa, son fromage vient de pas très loin, mais il n'est pas bio. Et ça, ce n'est pas dans ma démarche. Je suis donc un peu refroidie. Mais la démarche, ça me convient. J'adore aller dans ses petits magasins, parler Tambouille avec la vendeuse, et repartir avec mon petit sachet en carton pleins de bonnes denrées. J'ai la chance d'avoir pas loin de chez moi une fromagerie-crémerie bio et locale. On voit les vaches brouter juste à côté du magasin ! C'est plutôt sympa. Et Germaine la vache nous fait un lait et une crème incomparable (mes yaourts se tiennent mieux que tout ce que j'ai pu voir).

- les AMAP, bon personnellement je n'ai découvert ce terme que depuis peu de temps. L'AMAP, c'est un partenariat, avec un groupe de personnes et une ferme. Cette ferme s'engage à vendre des produits de la ferme à ce groupe de personnes. Ça permet déjà, pour l'agriculteur, de s'assurer un revenu et donc de pérenniser son activité, et pour le groupe de personnes, l'assurance d'avoir des produits frais, de saison, et bien souvent bio. Pour ma part j'ai fouillé un peu, j'ai trouvé une AMAP pas très loin de chez moi (Yippeee) mais il faut attendre jusqu'à juin pour s'inscrire (un peu moins Yipii du coup).



- La Ruche qui dit Oui. Bon alors déjà, je sens que certaines personnes vont froncer les sourcils. C'est vrai que depuis quelques temps, en parlant de la Ruche, je vois des personnes me dire que c'est commercial, que ça n'a pas tant d'intérêt que ça, etc. Bon, d'accord, j'aime bien me faire ma propre opinion des choses, donc je suis allée un peu fouiller. Les ruches, on en trouve dans toute la France. Une ruche est composée de plusieurs producteurs (locaux donc, mais pas toujours bios), et organise des ventes, généralement une fois par semaine. On commande sur le site de sa Ruche (moi, celle de Belfort par exemple), on paye, et on va chercher sa commande. Je trouve ça plutôt pas mal, car déjà d'une part ça permet d'avoir ses courses une fois par semaine, au niveau du prix c'est raisonnable, et c'est bio (pas toujours, mais en grande partie). Bon, il y a plus qu'à alors.

Instrument de torture vous faisant péter un plomb le dimanche soir
quand vous vous demandez pourquoi vos putains de yaourts 
n'ont pas pris.
- le tout fait main. On essaye de faire au maximum nous mêmes. Mais force est de constater que ce n'est pas possible de tout produire. Je me vois mal faire pousser mon blé et fabriquer ma farine (bon j'exagère un peu). Je jardine tellement bien que mon potager est mort en quelques semaines, mais que des melons ont poussé dans mon compost et des haricots dans les dalles de ma terrasse (je m'étais cassée la gueule avec mon sac de graines de haricots). Mais parfois, je pense qu'il est nécessaire de penser au confort. Je travail, j'ai un enfant, des amis, une famille. J'ai pas forcément envie de passer tous mes dimanches à fabriquer mes yaourts, mes desserts, mes gâteaux, mes pates etc etc. J'ai parfois juste envie d'ouvrir un yaourt acheté. Et vu mon aptitude à jardiner, les haricots et les melons, ça va 5 min. D'où cette démarche.





Voici où en sont pour le moment mes réflexions. N'hésitez pas à me laisser en commentaire vos impressions, ce que vous faîtes vous à ce niveau là, vos expériences.

Pour ma part je vais faire une commande sur la Ruche ce soir, je vous dirais ce que ça a donné.

mardi 5 avril 2016

Lessive maison

Bonjour bonjour !

Me voilà après presque un an d'absence.

Un nouveau bonheur dans notre vie est arrivé. Notre petit garçon est arrivé en tout début d'année, et depuis nous comble de bonheur.
Or, j'ai voulu me focaliser à fond sur ma grossesse. Par conséquent, j'ai délaissé le blog, peu à peu, sans pour autant renier mes idées et mes envies.

Aujourd'hui, j'ai envie de vous parler d'un nouveau sujet, sur lequel je me suis penché avec un peu plus d'attention ces temps-ci.

Ce sujet, c'est la lessive !

A dire vrai, je ne m'étais jamais vraiment posé la question de la propreté de mon linge et de l'impact que ça avait sur mon environnement.
La lessive, d'ailleurs je ne l'ai faite... qu'à 18 ans ! Et oui, avant, Maman s'en chargeait. Je me souviens revenir de mes études, toutes les 2 semaines, avec mes grands sacs de linge sale. Pauvre maman...

Je me souviens aussi de cette affaire. Une plage anglaise avait été envahie par des milliers de bidons de lessive, issus du naufrage d'un bateau commercial. Outre les bidons, je me suis demandé en quoi la lessive elle-même pouvait être dangereuse pour notre environnement.

Peu de temps après, mon petit coeur venait au monde. J'ai donc tout naturellement opté pour une lessive bio et hypoallergénique.
Qu'elle ne fut pas mon erreur !... Mon petit chaton s'est retrouvé recouvert de plaques rouges. 
Je me suis rendue compte alors que ces produits étaient loin d'être anodins. J'ai donc décidé de faire quelques recherches sur la composition de nos lessives... Et je n'ai pas été déçue du voyage !

De quoi sont faites nos lessives ? 


Les composants en eux-mêmes : 


Le phosphate est un des premiers composants qui m'est arrivé en pleine face lors de mes recherches. Les phosphates sont très nocifs pour notre environnement. En effet, ils sont un engrais naturels pour les algues. En quoi est-ce nocif ? Et bien la prolifération des algues se fait rapidement, tout en détruisant les autres formes de vie aquatique. Il faut savoir que 11% des phosphates que l'on retrouve proviennent des lessives ! Je trouve ça juste énorme.
Bon, heureusement, la legislation européenne, par sa loi du 21 mai 1991, oblige les états à déphospahter (je ne sais pas si ce verbe existe véritablement ^^) les eaux usées. La France quand à elle limite l'utilisation des phosphates depuis 2007. 
Les fabricants utilisent donc d'autres composants, mais qui ne sont malheureusement, pas toujours très bons. 

Par ailleurs, il existe une multitude de composants qu'on retrouve dans nos lessives et qui ne sont pas forcément nécessaire, tout en étant mauvais : 

- NTA : utilisé dans les lessives, mais dont on a prouvé l'effet cancérigène.
- les parfums de synthèses : dérivés du pétrole, et qui apporte une senteur souvent très artificielle (je n'ai jamais aimé l'odeur de la lessive)
- les azures optiques :  alors ça c'est un truc qui m'a vraiment étonné ! Les azures optiques ont le pouvoir de refléter les UV. Ce qui fait que votre linge blanc paraît plus blanc.. Alors qu'il ne l'est pas, c'est juste un effet d'optique !
- des colorants : et oui, la lessive bleu ou rose n'est pas naturelle ! Et malheureusement la plupart des colorants ont une composition qui n'est pas forcément bonne pour notre peau.

Il y a encore de nombreux autres composants que je ne vais pas détailler ici.

Ce qui me choque aussi, c'est le fait que le savon, qui est pourtant un des éléments le plus important dans une lessive, se retrouve en quantité moindre (j'ai trouvé des nombres comme 20%, mais je ne suis pas sûre de la fiabilité de l'information, et n'ai plus de lessive chimique chez moi pour vérifier la véracité de cette information).

Le contenant : 


La lessive est contenue, généralement, dans un contenant en plastique ou en carton (selon si elle est liquide ou en poudre).
Je vous avoue que j'ai déjà prévu un prochain article sur justement ce type de contenant, puisque chez nous, nous essayons au maximum d'éviter le plastique et le carton (toutes nos denrées alimentaires, fraîches ou pas, sont contenues dans des boîtes et des bocaux en verre). 
Bon alors je serais vraiment de mauvaise foi si je vous disais que rien n'est plus facile que de conserver la lessive dans une grosse boîte de verre ou une bouteille de verre (quoique, si on en fait une petite quantité, on pourrait facilement la mettre dans une bouteille en verre type jus d'orange ou lait ? je parle seule dans mes articles, ça devient grave). 

Bref. 

Le contenant est donc très polluant, il faut le recycler.
Si on fait un court calcul (disons une famille de 4 personnes, un lavage tous les deux jours (si vous avez comme moi un petit bébé qui adore régurgiter dès qu'on enlève son bavoir ou fait pipi façon tuyau d'arrosage sur les habits soigneusement plié à côté de lui), une bouteille permet de faire 20 lavages environ, on se retrouve en 10 ans avec 100 bouteilles de lessive, multiplié par l'ensemble de la population, le calcul est très vite fait !). 
Pour ma part, je n'ai pas réglé encore la question du plastique avec ma lessive (je réutilise un bidon que j'avais). Mais je pense justement, qu'en réutilisant juste un bidon pour plusieurs lessives, on diminue déjà l'impact écologique. 

Je bavasse je bavasse, mais je ne donne toujours pas de solutions concrètes ? Et bien moi, je vous propose de faire votre lessive vous-même. Franchement, il n'y a rien de plus simple et je n'y trouve que des avantages.

Lessive maison


Comment j'en suis arrivé la ?

J'ai donc décidé de me tourner vers la lessive à faire moi-même. La première des personnes vers qui je me suis tourné, c'est ma grand-mère. Je lui ai demandé comment elle faisait pour laver les habits de bébé sans allergies. Elle s'écrie, sans un doute "et ben, le savon de Marseille !". Et bien d'accord, va pour le savon de Marseille. Mais si les habits de bébé se lavent bien avec du simple savon de Marseille, je voulais que notre lessive, à chéri et moi, soit un peu plus élaboré. 
On garde nos habits des années et des années, on met beaucoup de blanc. J'ai donc fouillé, un peu partout, et je pense être arrivé à la lessive qui me semble pour moi idéal.
Comme je le disais, je ne trouve que des avantages à cette lessive. Les voici : 

- je sais ce que je mets dedans. Ça semble évident, mais on oublie souvent que notre lessive, bien souvent, on l'a en contact avec notre peau toute la journée, et la nuit (pour ceux qui portant des pyjamas). Bien sûr, les machines à laver sont censées laver et éradiquer toute la lessive. Or, bien souvent, il reste une quantité de lessive sur les habits. Et toute la journée, cette lessive est en contact avec notre peau. 
- l'impact écologique et environnementale 
- le coût : une bouteille de 2 litres de lessive me revient à moins de 2 euros. Oui, oui vous avez bien lu. 
- le temps : vous le verrez dans ma recette, c'est très très rapide à faire. Par ailleurs, plus besoin, le dimanche soir, de regarder sa boîte de lessive vite en se disant " merde, demain faut que j'aille en racheter". On a souvent tous les ingrédients à porter de main. 

Bref, voici ma recette de la lessive maison. A adapter en fonction de vos envies, et de vos particularités propres. 

Recette de ma Lessive maison : 


Ingrédients : 

- 100 grammes de copeaux de savon de Marseille
- 2 litres d'eau 
- 3 cuillères à soupe de vinaigre blanc
- 3 cuillères à soupe de bicarbonate de soude
- 6 gouttes d'huile essentielle de votre choix (moi je mets menthe poivrée en général), c'est facultatif. 

Et de tout ça, j'en fais quoi ? 

- Faire bouillir votre eau, et la verser dans un saladier.
- Y mélanger les autres ingrédients. 
- Attendre que le produit refroidisse, et le verser dans votre bouteille.
- Secouer.

C'est prêt ! Bon très sincèrement, est-ce que ça semble difficile ? Non, un jeu d'enfant !
Pour une machine, mettez un verre à moutarde de lessive. 

Focus sur les ingrédients : 

- Le savon de Marseille : Attention dans le choix de votre savon de Marseille. Il faut savoir que de nombreux savons de Marseille sont fabriqués n'importe où (et souvent dans toute la France  et le reste du monde mais pas à Marseille). Pour ma part, je commande le mien chez Marius Fabre. Vous pouvez râper votre savon de Marseille (c'est ce que fait ma Maman, car elle achète son savon dans des épiceries bio), mais pour ma part j'achète directement les copeaux.
- vinaigre blanc : le vinaigre blanc est un assouplissant naturel. 
- bicarbonate de soude : le bicarbonate de soude, c'est juste LA chose à avoir dans sa cuisine pour moi. C'est quelque chose d'indispensable pour ma part. Dans ma recette, il permet de renforcer l'action de la lessive, notamment sur les graisses et il détruit les odeurs tenaces (telles que celle de la friture). 
- l'huile essentielle : c'est facultatif, mais ça permet de renforcer l'action désinfectante de votre lessive, et de parfumer un peu. Je voudrais attirer votre attention sur le fait que l'utilisation des huiles essentielles est très loin d'être anodine, je vous conseille donc de les utiliser uniquement si vous savez les manipuler et si vous connaissez la réaction de votre peau à ce type d'huile. 

Informations diverses : 

- Il se peut que votre lessive fige dans la bouteille. Pas de panique ! Il suffit de bien secouer votre bouteille, et elle redevient liquide. 
- J'ai mis 100 grammes de savon de Marseille, car avec 50, je la trouve trop liquide. A vous de varier la quantité de savon si vous trouvez cette lessive trop épaisse.
- Testez votre lessive sur un vêtement que vous porterez après. Les réactions allergiques, ça existe pour presque tout, et si vous avez fait l'ensemble de votre lessive avec un produit qui vous fait vous recouvrir de plaques rouges, c'est pénible. 


Voilà, et pour vous motiver à faire votre lessive, j'ai fais de jolies étiquettes que je vous propose ici (cliquer sur le texte en dessous pour télécharger)

Amusez-vous, et venez me dire ici ce que ça a donné !
Devant




Bibliographie :